Winston Churchill. Homme d'État et écrivain britannique, né le 30 novembre 1874 et mort le 24 janvier 1965 à Londres. « Toute l’histoire du monde se résume dans le fait que, lorsque les nations sont fortes, elles ne sont pas toujours justes, et quand elles veulent être justes, elles ne sont plus fortes » ; « La démocratie est un mauvais système, à l’exception de tous les autres » ; « Le meilleur argument contre la démocratie, c’est une conversation de quinze minutes avec un électeur moyen » ; « Le courage c’est aussi de s’assoir et d’écouter ! ».
Alain Souchon. Auteur-compositeur-interprète et acteur franco-suisse, né le 27 mai 1944 à Casablanca, au Maroc.
Montesquieu. Charles Louis de Secondat, baron de La Brède et de Montesquieu. Magistrat, penseur politique, précurseur de la sociologie, philosophe et écrivain français des Lumières, né le 18 janvier 1689 à La Brède (Guyenne, près de Bordeaux) et mort le 10 février 1755 à Paris. Il disait que « le commerce adoucit les mœurs barbares », Source : L’Esprit des lois (1748), Livre XX, chapitre 1 : « Le commerce guérit des préjugés destructeurs ; et c’est presque une règle générale que, partout où il y a des mœurs douces, il y a du commerce ; et que partout où il y a du commerce, il y a des mœurs douces.»
Abraham Maslow. Né le 1er avril 1908 à New York et mort le 8 juin 1970 à Menlo Park en Californie, est un psychologue américain humaniste, considéré comme le père de l'approche humaniste en psychologie. « Si le seul outil que vous avez est un marteau, vous avez tendance à voir tout problème comme un clou. ». Lorsqu’un esprit ne dispose que d’un seul cadre d’interprétation, il tend à enfermer toute réalité dans cette forme. Ce que Maslow illustre par le marteau et le clou n’est autre que la limite de la pensée univoque : l’outil devient prisme, et le monde, sa projection.
René Girard. Né le 25 décembre 1923 à Avignon et mort le 4 novembre 2015 à Stanford en Californie, est un anthropologue, historien, théologien et philosophe français.
Le bouc émissaire est exclu ou sacrifié, permettant temporairement de restaurer l’ordre social. Girard a étudié ce processus à travers l’histoire, la mythologie et les textes religieux, notamment la Passion du Christ, qu’il interprète comme la révélation de ce mécanisme injuste. Il a aussi montré que la violence collective est à l’origine de certaines structures culturelles et religieuses.
Umberto Ecco. Universitaire, philosophe, sémioticien et écrivain italien. Né le 5 janvier 1932 à Alexandrie, dans le Piémont, et mort le 19 février 2016 à Milan. « Les réseaux sociaux ont donné le droit de parole à des légions d’imbéciles qui, auparavant, ne parlaient qu’au bar après un verre de vin, sans causer de tort à la collectivité. On les faisait taire tout de suite, alors qu’aujourd’hui, ils ont le même droit de parole qu’un prix Nobel. C’est l’invasion des imbéciles. »
Nicolas Machiavel. Humaniste italien de la Renaissance né le 3 mai 1469 à Florence et mort dans cette même ville le 21 juin 1527. Théoricien de la politique, de l'histoire et de la guerre, mais aussi poète et dramaturge, il a été pendant quatorze ans fonctionnaire de la république de Florence pour laquelle il a effectué plusieurs missions diplomatiques, notamment auprès de la papauté et de la cour de France. Durant toutes ces années, il observe de près la mécanique du pouvoir et le jeu des ambitions concurrentes. Machiavel est à ce titre, avec Thucydide, l'un des fondateurs du courant réaliste en politique internationale. Deux livres majeurs ont surtout assuré sa célébrité : Le Prince et Discours sur la première décade de Tite-Live. "La fin justifie les moyens." - La figure de l’homme "fou" ou imprévisible, une tactique destinée à semer l’incertitude. En apparaissant déroutant, voire dangereux, un chef d’État peut paralyser ses adversaires et rendre toute attaque risquée. Ce n’est pas une vraie folie, mais une mise en scène calculée du pouvoir.
Thucydide. Homme politique, stratège et historien athénien, né vers 460 av. J.-C. Il est mort entre 400 av. J.-C. et 395 av. J.-C. Sa principale œuvre est La Guerre du Péloponnèse, récit de la guerre qui opposa Athènes et Sparte entre 431 et 404 av. J.-C. Elle se distingue par sa rigueur historique, comparable aux travaux d'Hérodote. Pour lui, les moteurs profonds de l’action humaine sont la peur, l’intérêt et l’honneur des forces à l’origine des conflits. "Le piège de Thucydide", une idée utilisée pour décrire ce qui se passe quand une puissance émergente menace une puissance dominante : cela engendre peur, tension, et souvent conflit. Le piège de Thucydide souligne que la perception de la menace est souvent aussi importante, voire plus importante que la réalité objective des relations de pouvoir.
Maurice Merleau-Ponty. Philosophe français, né le 14 mars 1908 à Rochefort-sur-Mer, mort le 3 mai 1961 à Paris. La Phénoménologie de la perception, une réflexion sur la manière dont nous percevons le monde. Il confirme ce que même vous, vous savez, la perception n’est pas un simple enregistrement passif de stimuli sensoriels ou comme une construction intellectuelle. Pour lui, la perception est un acte incarné, lié à notre corps et à notre être-au-monde. Il affirme que nous ne percevons pas le monde comme une somme d’informations objectives, mais comme une expérience globale, structurée par notre corps et notre engagement dans l’environnement.
Clausewitz (Carl Philipp Gottlieb von Clausewitz), né le 1er juillet 1780 à Burg, près de Magdebourg, et mort le 16 novembre 1831 à Breslau (de nos jours Wrocław, Pologne), est un officier général et théoricien militaire prussien. Écrivain prolifique et stratège, il est l'auteur en particulier d'un traité majeur de stratégie militaire intitulé De la guerre, publié, post-mortem, par son épouse Marie von Brühl à partir de ses notes. Il introduit des notions fondamentales comme le « brouillard de guerre », qui désigne l’incertitude, la confusion et les imprévus du champ de bataille, ou encore la « friction », c’est-à-dire les obstacles qui empêchent la réalisation fluide des plans militaires. Il insiste aussi sur l’importance du moral, de la volonté, et de la centralisation du commandement.
Karl Marx. Philosophe, économiste, historien, sociologue, journaliste, théoricien de la révolution, du socialisme et du communisme. Né le 5 mai 1818 à Trèves et mort le 14 mars 1883 à Londres. « Celui qui ne connaît pas l’Histoire est condamné à la revivre ». Pour Marx, l’histoire est une leçon collective. Ignorer le passé, c’est se condamner à répéter ses fautes, ses injustices et ses révolutions inachevées. Connaître l’histoire, c’est comprendre les mécanismes sociaux et économiques qui la traversent, pour mieux transformer le présent et éviter de retomber dans les mêmes rapports de domination.
Paul Valéry. Ecrivain, poète et philosophe français. Né le 30 octobre 1871 à Sète et mort le 20 juillet 1945 à Paris. « Il y a pire que le faux, c’est du vrai mélangé avec du faux. » Paul Valéry exprime une idée forte : un mensonge pur est facilement repérable, mais un propos mêlant vrai et faux est beaucoup plus dangereux, car il séduit la crédulité, s’insinue sous l’apparence de la vérité et trompe plus insidieusement.
Barbara Stiegler. Philosophe française. Spécialiste de la pensée de Nietzsche et de philosophie politique. Elle a réalisé de nombreux travaux sur le néolibéralisme, qu'elle identifie comme un projet politique fondé sur l’impératif de l’adaptation. Née le 3 août 1971. Dans les années 1930, le national-socialisme a fait du darwinisme social un outil oppressant au service du nazisme : le peuple devait s’adapter à tout prix. À l’inverse, d’autres penseurs y ont vu une justification du libéralisme : laissons faire les choses, ceux qui s’adaptent prospéreront, les autres avanceront à leur rythme et à leur place. Cette vision est devenue taboue, traumatisée par l’histoire et les crises de 1929.
Jean-Jacques Rousseau. Ecrivain, philosophe et musicien. Né le 28 juin 1712 à Genève et mort le 2 juillet 1778. Dans Du contrat social. Il y développe l’idée que la confiance est essentielle pour fonder une société juste et légitime.
Paul Ricoeur. Philosophe français. Né le 27 février 1913 à Valence et mort le 20 mai 2005 à Châtenay-Malabry. Dans La Mémoire, l’Histoire, l’Oubli, montre que la confiance est essentielle dans les relations humaines et dans la construction de soi. Elle permet de croire en l’autre, de prendre sa parole au sérieux, et de participer à la création d’un récit commun, notamment après des traumatismes ou des conflits.
Spinoza Baruch Spinoza. Né le 24 novembre 1632 à Amsterdam et mort le 21 février 1677 à La Haye, est un philosophe ayant vécu aux Pays-Bas, d'origine portugaise. Spinoza identifie Dieu à la Nature et invite à dépasser les illusions ainsi que les passions tristes. Par la raison et l’harmonie avec la nature, l’homme accède à une sagesse véritable et à une liberté authentique. Le savoir et la compréhension conduisent alors à la béatitude.
Nietzsche Friedrich. Philosophe, philologue, critique culturel, compositeur, poète, et écrivain allemand. Né le 15 octobre 1844 à Röcken et mort le 25 août 1900 à Weimar. La « mort de Dieu », c’est la fin des valeurs absolues. Le nihilisme passif, c’est la dépression, la perte de sens. Le nihilisme actif, c’est la destruction créatrice. Et le surhomme, c’est celui qui crée ses propres valeurs et dit « oui » à la vie. « Nul bonheur, nulle sérénité, nulle espérance, nulle fierté, nulle jouissance de l’instant présent ne pourrait exister sans la faculté d’oubli. L’oubli est nécessaire à la vie : sans lui, l’esprit serait paralysé par le poids du passé. » Nietzsche parle de l’adversité et de la souffrance qui peuvent être des moteurs de transformation personnelle et de dépassement de soi. « Ce qui ne me tue pas me rend plus fort », disait-il, comme une promesse que même la douleur peut nourrir la grandeur.
Heinz Wismann. Philosophe et philologue allemand né en 1935 à Berlin, spécialiste en herméneutique et en histoire des traditions savantes. Il explique en substance que l'Europe c'est l'esprit critique tourné dans un premier temps contre elle-même. Il dit que c'est la seule civilisation qu’il a étudiée, qui s'identifie avec quelque chose qui est une rupture avec soi-même. C'est pour ça que l'Europe gêne dans le monde, parce qu'elle comporte une injonction de vérification critique, de ce que nous sommes ou de ce que nous voulons être. Cet esprit de contradiction gêne le monde.
Alphonse de Lamartine. Poète, romancier, dramaturge, historien et homme politique français. Né le 21 octobre 1790 à Mâcon et mort le 28 février 1869 à Paris : « Le livre de la vie est le livre suprême qu'on ne peut ni fermer ni rouvrir à son choix. On voudrait revenir à la page où l'on aime et la page où l'on meurt est déjà sous nos doigts ».
Ivan Pavlov. Médecin chercheur et physiologiste russe, lauréat du prix Nobel de physiologie ou médecine. Né le 14 septembre 1849 et mort le 27 février 1936. Il a étudié les phénomènes des réactions automatiques conditionnées chez l’humain et chez l’animal. Issues d’une expérience répétée, souvent hors du contrôle conscient du sujet. Pavlov a mis en lumière la puissance de l’habitude, la vulnérabilité face à la manipulation, et l’importance de l’esprit critique pour se libérer de ces réponses réflexes.
Doctrine Monroe. James Monroe, cinquième président des États-Unis né le 28 avril 1758 et mort le 4 juillet 1831. C'est aussi un important planteur esclavagiste, propriétaire de centaines d'esclaves. Il défend un monde organisé en empires. Les frontières comptent moins que les zones d’influence. On ne parle pas d’États souverains liés par des alliances respectueuses. Certains pays deviennent de simples vassaux au service de puissances dominantes.
Pierre Corneille. Dramaturge et poète français. Né le 6 juin 1606 à Rouen et mort le 1er octobre 1684 à Paris. Dans le Cid : « À vaincre sans péril, on triomphe sans gloire. Car c’est l’adversité qui donne du prix à la victoire, Et seuls les défis relevés avec courage gravent les exploits dans l’histoire » .